Mort et médecine

Les soins de conservation qu'Arnaud n'a pas été obligé de recevoir.

Le formol obligatoire est une violation insupportable du corps mort. Et même si ce n'est plus obligatoire, le conseiller funéraire étant payé en partie à la commission et jouissant de l'opacité de la législation funéraire pour le grand public, fera tout et n'importe quoi pour arrondir ses fins de mois. 
Il ne pense pas mal faire : le mort est mort, le produit est homologué par le ministère de la santé, donc c'est un bien (soi-disant pour l'hygiène mais personne n'a "chopé la mort" quand cela ne se faisait pas). C'est aussi un "bien" pour la famille qui voit un corps moins mort (le formol donne un teint "plus frais", c'est gé-nial) et pour le "conseiller" dont c'est le gagne-pain. 
Je ne lui jette vraiment pas la pierre malgré mon humeur noire de je ne sais plus quand. Pour eux, le formol, c'est bien pour tout le monde. 

Mais je n'aime pas qu'on m'oblige si je ne trouve pas ça bien. 
Mes parents ne m'ont jamais obligée à goûter à quelque chose que je ne veux pas manger. Même pas pour m'apprendre le goût ou "parce qu'il faut goûter pour savoir si on aime ou pas." Quand je disais non, cela voulait dire non. Et je les remercie pour ça parce que même dans les périodes les plus inconscientes de ma vie, je n'ai jamais laissé quelqu'un m'obliger à faire quelque chose que je ne trouve pas bien pour moi. 

>>> Mon exercice illégal de la psychologie 

14 octobre 2019