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Arnaud Desjardins : Mon blog sur son ashram Les amis d'Hauteville

Et si j'avais tort ?

Il ne s'agit pas de renoncer à une évidence vécue mais de voir si on supporte l'idée, la pensée, l'image mentale de moi ayant tort. Si je le supporte, je ne me battrai pas toutes griffes dehors contre les gens qui penseraient ou me laisseraient penser que je puisse avoir tort. Il n'y a pas besoin d'être très avancé sur le chemin pour savoir que cette méditation nous donnera plus de stabilité et de force intérieure. 

Donc. Et si j'avais tort ? (sur la psychologie pour les lecteurs qui n'auraient pas suivi l'histoire. :-))

Eckhart Tolle comme Arnaud dit que la conscience est derrière les pensées comme le soleil est présent derrière les nuages. Je pense que faire de la psychologie comme on le fait à Hauteville, c'est traverser les nuages directement quand qu'il n'y a pas d'espace entre deux pensées. C'est en cela une thérapie efficace. Et quand cet espace existe, il faut s'engouffrer dedans. E. Tolle appelle cet espace, le now, l'ici et maintenant.  C'est tout ce que je pense de la psychologie à Hauteville et ailleurs. Cela a sa place sur le chemin. Il faut juste éviter de faire comme les psychologues et croire, comme le commandant du Titanic, que l'expérience est toujours de bon conseil. 

Et si j'avais tort ?
On a déjà du mal à se poser cette question tellement la réponse est évidente : "je" ne peut pas avoir tort. 
Pourtant j'avais tort pour mes parents. J'ai cru plein de choses complètement fausses sur eux. J'y ai réfléchi très sérieusement pendant très très longtemps, on ne peut pas dire que je n'ai pas voulu voir, j'Ai vu justement. 
Et j'ai pu voir parce que j'ai regardé. Et j'ai regardé parce que mon costume de victime de la vie ne me convenait plus. J'étais victime de tout le monde : mes parents, mes employeurs, la société. Et comme j'étais mue uniquement par mon mental de victime, je manifestais ce qui provoquait l'attitude qui me confirmait que j'avais raison (péjorativement : "les gens sont comme ça", pensée qui devient une conviction qu'il n'y avait pas de place pour moi sur terre. J'y ai beaucoup investi de sens du moi dans ce schéma de vie. Une manière inconsciente d'être spéciale. Mon ego était à l'envers. 
C'est pour ça que je ne qualifie plus par exemple de « cons » les gens qui se croient sincèrement malades et qui tiennent à être considérés comme des malades parce qu'ils investissent leur sens du moi dans le fait d'être malades et de nécessiter des soins. On parle tout le temps de faire des économies, il faudrait commencer par là. 

Avoir tort n'enlève rien à la sagesse de l'enseignant parce que cela ne lui enlève pas sa capacité d'agir depuis l'ici et maintenant, le seul espace où on peut être authentiquement bienveillant.

Je m'en fous de la vie personnelle des enseignants spirituels, comment Eckhart Tolle gère son argent...etc.…parce que je sais ce que je veux et il se trouve que je trouve ce que je veux dans ma "relation" avec eux. Je mets relation entre guillemets parce qu'il n'y a pas besoin de se connaître ou se rencontrer pour qu'il y ait relation. Il y a relation dès qu'on y réfléchit.
Après, du moment qu'ils n'exploitent pas la veuve et l'orphelin, ils peuvent bien vivre comme ils veulent. J'ai toujours eu horreur des gens qui veulent gérer ma vie (au lieu de s’occuper de leur cul). Il y a des gens qui semblent s’en être faits une spécialité : ils passent leur temps à essayer de gérer la vie des autres parce qu’ils trouvent la leur ennuyeuse.  Et puis, j'apprécie les bienfaits du monde. Je n'ai donc aucune raison de ne pas souhaiter les mêmes bienfaits à tout le monde. Je n'exclue pas les enseignants spirituels sous prétexte qu’ils font de la spiritualité.

J’aime bien ma toute dernière idée pour le mausolée d’Arnaud, vous savez : celui qui n’existera jamais. :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) Je ne m'y attendais pas du tout et ce n'est pas arrivé sous la même forme que d'habitude. C'est venu cette fois de l'intérieur mais pas de la tête. La tête a capté l'idée venue de la profondeur. 
Donc. 
:-) :-) :-)

Ai-je tort ou raison ?
Je suis née après une fausse couche très douloureuse pour mes parents. J'étais donc accueillie comme un bébé béni. J'ai eu une enfance très libre, comme c'était très courant au Vietnam au moins entre 1965 et 1976. Je n'étais pas protégée comme on peut protéger ses enfants des accidents domestiques aujourd'hui. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Je ne sais pas s'il y avait plus d'accidents domestiques. Je n'en ai pas connu avec des enfants dans le village où j'ai grandi. Et j'ai bien aimé pouvoir satisfaire ma curiosité de tout. Ce qui m'a valu un respect particulier dans la famille. 
Et dans mon village aussi, j'étais très respectée depuis que je jouais aux échecs avec des hommes du voisinage. 
Un psychologue très sérieux m'a dit qu'on a dû me manquer de respect quand j'étais môme. J'ai beau me concentrer, je ne vois pas quand on m'aurait manqué de respect...Bien sûr, mes parents ont fait des erreurs parce qu’ils étaient souvent dans la lune comme la plupart des gens mais dans l’ensemble, on peut dire que j’ai eu une enfance plutôt fantastique tellement c’était bien. Et ce n'est pas parce que je n'aime pas qu'on me fasse quelque chose aujourd'hui que c'est parce qu'on me l'a fait quand j'étais gosse. Sinon, tout le monde s'est fait manquer de respect, enfant. Le monde n’est pas aussi binaire. C'est un faux raccourci qui ne mène nulle part. 

Mais Je et Nous a toujours raison. Ils, elles, vous, tu a toujours tort. Et c'est vrai pour tout le monde, absolument tout le monde. Alors, qui a raison ? Le psy ou moi ?
Aux yeux du mental attaché aux étiquettes, c'est celui qui est légitime pour parler qui a raison. Et on est légitime quand on est diplômé, quand on a de l'expérience ou parfois complètement absurde : quand on est connu.
Le bouddha a lui-même dit de ne pas prendre ce qu'il dit pour argent comptant et de tout vérifier par soi-même. Ce n'est pas parce que l'eau est indispensable à la vie que l'eau ne tue pas aussi quand il y en a trop. Et quand on est attaché aux étiquettes au point d'en faire une valeur, on élève une pensée au rang d'idéologie sacrée (on adore les idoles) sur l'autel duquel on peut et doit tout sacrifier. La fin justifie les moyens, dit le mental. Cela a conduit à des horreurs. 

C'est super ce qu'ils ont fait, Eckhart Tolle et Oprah Winfrey. Ils ont fait connaître au très grand public une potentialité humaine méconnue. 
Et ce que j'aime bien chez Eckhart Tolle, c'est ce qu'il affiche de sa relation à l'argent. 

Clairement, SI j'avais été un enseignant spirituel, je ne le dirais à personne.
Déjà, pour avoir la paix. Je ne me sentirais pas obligée de montrer que je suis comme ci ou comme ça pour ne pas choquer mes élèves. Si je fais ça à temps plein, l'enseignement devient mon moyen de subsistance et il y aura un problème sur le plan de la forme. Donc, je ne dirais rien. 
Si je le veux toujours, je continuerais à fumer des joints et avoir ma vie sexuelle habituelle. 
Sur le plan juridique et financier, je ne créerais aucune association. Je me ferais entreprise commerciale vendant des prestations de coaching par exemple pas forcément en développement personnel, il y a des formations commerciales basées sur des pratiques spirituelles efficaces. Ce ne sera pas un mensonge. Cela va même bien au-delà du développement personnel et du commercial. Donc facturé au moins pareil, voire même plus cher. Et personne n'aura rien à dire parce que je ne me positionnerais pas sur le marché de la spiritualité. Oui, marché et tant pis pour ceux que le mot choque. 
Dans l'esprit du public, la spiritualité est associée aux différents vœux de renonciation au monde : vœu de chasteté, vœu de pauvreté. Et il n'est pas question pour moi de faire un quelconque vœu. Je ne renoncerais pas aux bienfaits du monde de la forme. Je veux être bien dans les deux domaines de la forme et du sans-forme parce que n'est-ce pas l'objectif ultime et naturel de toute vie humaine ? Le plein épanouissement. 

>>> Le Bouddha avait de la thune

Bien sûr, il y a des limites dans le monde de la forme. Mais je n'ai pas à apprécier les limites de quelqu'un d'autre. 
Et de la variété aussi. Pour "réussir" dans le monde de la forme, il n'y a pas besoin de devenir tous pilote de formule 1 ou rock-star. On peut être un simple ouvrier comme Daniel Morin et se sentir épanoui. Heureusement. 

Oui. Donc. 
Eckhart Tolle utilise les méthodes marketing des entreprises commerciales les plus à la pointe de la technologie pour vendre ses cours. Réseaux sociaux, promotions commerciales limitées dans le temps, échantillons et teasings...etc...:-) :-) :-) Cela choque à cause du vœu de pauvreté qu'il n'a jamais prononcé et que selon la pensée surtout occidentale catholique, il devrait prononcer. 
Moi, j'aime bien sa façon de casser l'image mentale de l'éveillé et du sage. Cela ne doit pas être drôle pour lui (des gens sont même choqués de le voir boire du café !!!!!!???!!!!) mais je trouve ça très drôle. 
Comme la folie des grandeurs d'Arnaud Desjardins
:-) 
:-)

Ceux qui s'engagent sur le chemin avec l'intention de "devenir meilleurs" sont ou seront choqués par la méthode commerciale d'Eckhart Tolle. Même le mot que j'utilise ici (commercial) les choquera. Ils ne resteront pas sur ce blog. 
Où on va rebondir sur le sujet avec une méditation sur notre relation à l'argent. 

Arnaud insistait sur ce travail. C'est pour ça qu'il a opté pour le système de la libre donation. Pour qu'on y réfléchisse. 
Il sortait d'un ashram. C'était normal que la solution retenue pour ses ashrams soit l'association loi 1901. Eckart Tolle, lui, ne vient pas d'une lignée de maîtres. Il ne venait pas du milieu de la spiritualité quand cela lui est arrivé. Il ne comprenait même pas ce qui lui était arrivé. Ils n'ont pas du tout le même arrière-plan. 
On a tous chacun son idée de ce qu'est un sage. Idée manifestée par des attentes. Normalement (c'est-à-dire ce que j'attends plus ou moins consciemment de lui), il est comme ci ou comme ça. Sinon, le chemin est remis en question. La pensée se focalise sur un objet, une forme et ne voit plus rien. 

Alors pourquoi venir sur le chemin si ce n'est pour devenir meilleurs ? 
Ce n'est pas le désir de s'améliorer qui fait obstacle mais le rejet de soi sert la plupart du temps de base à la construction d'un futur moi meilleur que le moi présent. Le rejet de soi sert de fondation, de racines à l'arbre individuel de la connaissance du bien et du mal. On ne s'aime pas. On n'aime pas l'humain qui est en nous et donc en toutes les personnes qui rentrent en contact avec nous y compris nos enfants ! Des gens diront qu'on peut ne pas s'aimer et aimer les autres mais ce qu'ils appellent de l'amour est tout ce qu'on veut sauf de l'amour. S'il te plaît, ne m'aimes surtout pas ! On a déjà tous connu quelqu'un à qui on a envie de dire ça.
Et que beaucoup des gens partagent les mêmes croyances sur le bien et le mal ne signifie pas que les fondations sont bonnes. 

On peut arguer sur mon propre arbre. 
Pour moi, le rejet de soi ne constitue pas de bonnes fondations. 
Mais pour la plupart des gens, le rejet de soi est la garantie de l'existence d'un moi déjà meilleur (celui qui ne nie pas sa nature mauvaise) et aussi le moteur du changement pour un futur encore meilleur. Sans cette motivation, il n'y aurait pas de changement. La haine de soi est donc justifiée. 
C'est la croyance généralement admise, donc populaire et respectable. 
Fin de l'histoire ? 

Koan à méditer : "Acceptation et changement".

Il saoule, Eckhart Tolle à envoyer de la pub tout le temps. Je ne suis pas choquée, je suis dérangée par la pub en général : on est envahi. 
Solutions :
- Me désabonner
ou
- M'en servir comme rappels à la présence. :-)

22 septembre 2019
 

Tester le maître : extrait du dernier (et excellent) livre de Gilles Farcet - publication Fb (18 septembre 2019) : https://www.facebook.com/ecrivaingillesfarcet/posts/2403314803083692?__tn__=K-R

>>> Eckhart Tolle et l'argent

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