Arnaud Desjardins : Mon blog sur son ashram Les amis d'Hauteville

Les femmes imitent-elles les hommes ?

Quand on est fort quelque part, on prend l'échelle de valeurs du domaine où on est fort et on évalue tout le monde selon cette échelle. Tous les esprits fonctionnent comme ça. 
Les hommes, par exemple, pendant longtemps, pensaient que les femmes étaient intrinsèquement inférieures parce que l'homme a une masse musculaire plus importante et est aussi plus grand que sa femelle. 

"Les hommes sont comme ça.", disent les femmes. Sauf que ce n'est pas bien d'en faire un crime en accusant les hommes qui seraient d'horribles créatures parce qu'ils pensent que les femmes ne savent pas faire un créneau. Qu'est-ce qu'on s'en fout...on n'a qu'à les laisser dans leurs illusions.
Bien sûr que ce n'est pas spécialement agréable de s'apercevoir que l'autre vous perçoive comme un être inférieur mais on ne peut se sentir blessé que quand on croit que c'est vrai et tant que cela nous importe qu'il nous perçoive autrement. 
Les hommes prennent (ou ont pris) leur force physique pour un signe de supériorité et dévalorisent (ou ont dévalorisé) les autres caractéristiques et capacités des femmes. 
Et c'est naturel. Tout le monde fait ça parce que le mental fait naturellement ça et ce n'est pas un mal en soi. 
Tout le monde fait ça sauf les femmes dans leur rapport avec les hommes. :-(

Au lieu d'affirmer leur caractéristique biologique pour en faire leur échelle de valeurs, elles ont elles-aussi dévalorisé leur 1ère fonction et courent après les hommes dans tous les sens du terme comme mon petit frère courait après moi en disant : Oh s'il te plaît, laisses-moi jouer avec toi, ce que tu fais est TROP intéressant. C'est mignon mais au bout d'un moment ça saoûle. 

Si j'apprenais demain que ma seule destinée est d'être la maman de mon enfant, comme la maman de Forest Gump, je ne dirais pas que cela ne coûterait pas un petit regret mais je mourrais quand même l'esprit en paix sans grande frustration parce que la fonction maternelle a été un domaine dans lequel je me suis constamment investie avec plus ou moins de succès mais toujours très sérieusement. Et entendre mon enfant me dire qu'elle est heureuse aujourd'hui et que c'est grâce à moi, comble mon besoin de faire quelque chose de satisfaisant dans la vie. 

Tous les reproches que j'ai pu faire à mon père découlait du fait qu'il n'avait pas vu, une fois, que j'avais envie du plat qu'il mangeait. Comme il était toujours dans la lune, 
Eckhart Tolle dirait : comme il voulait toujours être ailleurs que dans le moment présent
il ne fallait jamais le déranger. 
A part avec un objet transformé en jouet qu'il avait ramené à la maison exprès pour moi, je ne me rappelle pas avoir joué en sa présence. C'est pour ça que je n'avais pas eu l'idée de monter sur ses genoux et squatter son plat comme l'aurait fait n'importe quel enfant. 

J'ai très vite su que ce qui n'allait pas en moi pour être une mère, c'est le manque de présence. J'ai toujours donné tout ce que j'ai dans le ventre pour être présente le plus souvent possible quand la petite était là. Et j'ai vu monter du mental des arguments les plus absurdes tels que Penser à ton travail, c'est pour gagner de quoi nourrir ton enfant. Donc, penser au travail, c'est t'occuper d'elle. Heureusement que je ne l'ai pas crue. :-) :-) 

Quand on voit comment on peut facilement louper une sortie d'autoroute ou une station de métro quand on est pris dans ses pensées, quand on voit la nécessité et les résultats de la présence chez les pratiquants des sports dangereux (ils ne peuvent pas se permettre de penser), quand on voit que des qualités comme l'humour et le sens de la répartie découlent de la présence, quand on voit la fonction de la présence dans le jeu d'acteur et dans l'art en général, on ne peut plus douter du pouvoir du moment présent. 

La fonction maternelle est essentielle si on veut vraiment faire du bien à ses enfants. 
Personne n'est évidemment obligée d'avoir des enfants. Je ne suis pas en train de dire que les femmes doivent "être réduites à la fonction de poule pondeuse". Celui ou celle qui utilise le mot réduire dit déjà implicitement, inconsciemment même que la fonction maternelle, c'est de la merde. Ah, ce n'est "que" ça...Rien de nouveau à l'ouest. On retourne à l'âge des cavernes. Les femmes aux fourneaux. 
Il n'empêche que si les hommes ont aussi bien réussi dans la cuisine, c'est parce qu'ils valorisent ce qu'ils font alors que les femmes le dévalorisent. 
Les femmes qui suivent le féminisme officiel font ce qu'elles veulent mais si elles continuent à rejeter la maternité, même si elles passent à la télé, des mères ne les suivront pas. Je le vois bien, des tas de femmes cadres ne travaillent pas le mercredi par choix pour s'occuper de leurs enfants. 
Elles gagnent un peu moins que si elles étaient à plein temps mais elles s'y retrouvent.

Et il n'y a pas besoin de rejeter la maternité, on peut faire les deux. On doit même faire les deux parce qu'aujourd'hui, ce n'est plus possible pour une femme de dépendre de son mari même s'il y a des exceptions qui confirment la règle. On croit souvent que les femmes au foyer sont soumises. Et on se trompe très lourdement. Je connais une Vietnamienne, elle bosse pas, elle n'a jamais bossé mais c'est elle qui porte la culotte à la maison. 

Des pensées ici et là me reprocheront de ne pas tenir compte de la fonction paternelle. On parlera de fonction paternelle mais il ne faut pas la confondre avec la fonction maternelle accomplie par un homme. 
C'est important pour une femme aujourd'hui de savoir faire les deux. S'il y a un mec et qu'il fait bien les choses, pourquoi pas, mais il faut s'attendre à devoir faire les deux à un moment ou à un autre de l'existence.  

Le fait de porter son enfant pendant neuf mois, le cordon ombilical, le lien physique qui existe entre la mère et son enfant est de plus en plus nié parce que vécu par certaines femmes comme une injustice par rapport aux hommes. Ce lien fait que les femmes abandonnent moins facilement leurs enfants que les hommes, ne serait-ce que parce qu'elles ont le bébé sur les bras. Et c'est vécu par un certain nombre d'entre elles comme un manque de liberté et une injustice à réparer. 
Personnellement, même pendant les périodes les plus difficiles de ma vie, il a toujours été évident pour moi que la place de mon enfant est avec moi. Dans tout au plus quelques décennies, au nom de l'égalité, on confiera plus souvent aux hommes la garde des enfants. Si je me réincarne en femme dans une telle société, je ferai obligatoirement des enfants dans le dos des mecs pour ne pas risquer qu'on m'enlève mes enfants. C'est dégueulasse pour eux mais il est hors de question que je vive ça. Excusez-moi...

LE SEXE

Dans la nature, les animaux ont des cycles. 

On dit que les humains ne fonctionnent pas comme ça parce que nous, on recherche le plaisir avant la reproduction. 
Déjà, je ne crois pas qu'on puisse dire que les animaux ne ressentent pas et ne recherchent pas le plaisir. Bien sûr que si sinon le clitoris n'existerait pas chez les mammifères femelles. Et on voit bien le chat chercher un coin ensoleillé dans la maison. Et il ressent plus que nous parce qu'il n'est pas préoccupé par un mental pensant. Il perçoit la beauté et la tranquillité du monde. 
Quoiqu'il en soit. Anyway, dirait Mr Lee.

Je crois que le fonctionnement sexuel des femmes n'est pas le même que celui des hommes. Nous, les femmes, on a des cycles (pas saisonniers comme les animaux :-)), mais des cycles individuels et complexes parce que variables selon la psychologie, c'est-à-dire l'histoire de chacune. Mais comme, tous, hommes et femmes ont pris pour normalité le fonctionnement masculin, on considère inconsciemment que tout ce qui chez les femmes ne ressemble pas aux hommes est dysfonctionnel (il y a des produits pour y remédier). 

C'est pour ne pas être "bizarres", considérées comme quelqu'un ayant une tare ou un problème que les femmes ont toujours simulé au lit. Nos grand-mères simulaient l'indifférence et les femmes actuelles simulent l'orgasme. Il suffit presque de leur toucher le coude pour qu'elles grimpent au rideau. J'en connais même une qui s'est évanouie la 1ère nuit. Et tous les hommes marchent parce qu'ils ont mis leur sens du moi (Eckhart Tolle) dans leur capacité à donner du plaisir aux femmes. Si on leur enlève ça, qu'est-ce qui leur reste ? 

21 septembre 2019

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